Oser faire le premier pas … pour gagner et mieux gérer ses émotions
“Pour réussir dans le monde, retenez bien ces trois maximes : voir, c’est savoir ; vouloir, c’est pouvoir ; oser, c’est avoir.” Alfred de Musset, auteur de théâtre. Dans la vie personnelle comme dans la vie professionnelle, oser permet d’avoir un résultat. Dans certaines situations (face au changement ou à l’inconnu, relation complexe ou désagréable avec une personne, …), les émotions peuvent prendre le dessus (peur, agacement, colère, dégoût, lassitude …). Elles nous empêchent alors de prendre une décision, puis d’agir. Oser faire le premier pas, c’est ne pas s’arrêter sur cet empêchement.
Ne pas m’arrêter sur cette difficulté et oser m’engager en deux temps
Premier temps, paradoxalement, oser faire le premier pas, c’est déjà oser m’arrêter. Je respire, je me pose pour prendre du recul face à cette émotion. C’est alors oser accepter de voir avec le plus de lucidité cette situation et de mettre des mots justes sur qui me freine.
Deuxième temps, c’est ensuite retrouver du courage physique, me mettre en mouvement pour aller à la rencontre de ce que ou qui je fuis.
Oui, ensuite tout ne sera pas forcément facile et confortable ; il y aura des obstacles. Mais il y aura aussi tout un enchaînement de rencontres alliées, de paroles constructives, d’évènements positifs non prévus et qui contribueront alors au succès de ma démarche. Ces évènements non programmables, ces hasards providentiels ne pourront pas se produire si je ne fais pas ce premier pas.
En entreprise, de nombreuses situations peuvent amener les individus à devoir « faire le premier pas » : remettre de l’échange entre les individus, désamorcer ou gérer des conflits, fluidifier la circulation de l’information, faciliter et dynamiser l’intelligence collective et la créativité, entretenir l’enthousiasme, améliorer la rentabilité, …
Pour les y aider, le théâtre apparaît comme un moyen efficace d’ «oser ».
« Oser faire le premier pas » est l’acte vital de l’acteur, de tout créateur.
Lors des répétitions, ils doivent constamment accepter des contraintes et avancer avec elles. Avant chaque représentation, ils doivent aller au-delà de leur trac. Face au public, ils doivent surmonter les imprévus pour pouvoir continuer à raconter « l’histoire » du spectacle.
Lors d’évènements dédiés, formation ou séminaire, les acteurs-trices et formateurs-trices partagent alors leurs outils, s’appuyant notamment sur les techniques de l’improvisation théâtrale : se détendre, écouter et accepter de façon inconditionnelle la demande, se mettre en mouvement et affirmer sa proposition. Tout en plaçant les individus dans leur contexte professionnel, ils leurs permettent d’improviser sans danger : oser expérimenter ce qu’il ou elle ne fait pas d’habitude, oser changer, oser se lancer dans une nouvelle voie.
En « osant faire ce premier pas », chaque individu peut alors renforcer sa confiance en soi et donc son estime de soi, accroître sa part d’optimisme, développer son agilité, gagner du temps, ressentir sa vitalité, retrouver le plaisir de faire…
Ces bénéfices sont le résultat d’un engagement personnel : « Oser faire le premier pas c’est ne pas vouloir tout tout de suite, mais accepter l’inconnu et s’engager pas à pas avec détermination et souplesse. » Pierre-Arnaud Juin, associé formateur chez Arthémon, l’art de la formation.